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Par monts et par vaux
Shanxi-Chine : avril 2007

« Celui qui sait marcher ne laisse pas de trace »

Lao Tseu


Effacement de la trace par recouvrements successifs : lumière noire souvent grise comme les cendres blanchies ! Matière noire de l’absence rougie (de sang et d’eau) ! Avant et après nous avons parcouru de longs chemins parfois abrupts ou sinueux, souvent secs ou trop boueux ou même encombrés de pierres. Ils ont parfois laissé des empruntes, ces pas insolites, mais ils se sont aussi effacés et d’autres se sont superposés en une interminable aventure humaine. Conquêtes sur les éléments ou quête d’un absolu.
Elle est éphémère la trace emportée par les vents et les bourrasques de pluie. Cette Installation trop légère et mouvante laissera-t-elle sa trace ? Ou sera-t-elle enfouie par nos « ego » ?
Soie et photos Quelques matériaux des plus légers et fragiles mais signifiants de nos imaginaires : Photos d’œuvres revisitées et soies peintes au fil du temps, recomposées ou retravaillées pour cette installation. Les matériaux sont volontairement périssables, ils peuvent être, néanmoins, exploités par nos nouveaux supports photographiques. C’est un voyage auquel, je vous invite au sein des couleurs et du non dit. Quand le verbe se fait images. La soie est blanche et travaillée comme l’aquarelle, par réserves successives. Les photos sont le résultat d’une démarche analogue.
Histoire d’un art qui est aussi celui de l’expression d’une vie. Je ne dissocie pas les deux et ne négocie aucun contrat. C’est ou n’est pas. Je vous offre le fruit de mon travail : l’image provoque et convoque aux liens.
La vie s’insinue malgré tout.

Dominique de Miscault le 3 avril 2007